Vandendaul a encore pris son pied Partager l'article
À 68 ans, Daniel Vandendaul a encore brillé, fin août, sur l’épreuve mythique de Paris-Alsace. Le Lensois a ponctué les 208 kilomètres de la Nocéenne à la 4e place en 27 heures et 27 minutes, à une moyenne de 7,6 km/h. Encore un top-10, donc, pour le marcheur athlétique hennuyer, dont le palmarès renseigne aussi une 2ème, une 3ème, une 4ème, une 7ème, une 8ème, une 9ème et deux 10èmes places en 37 ans sur le grand fond ! « Désormais proposée par étapes, ce qui me convient fort bien, l’épreuve m’a permis de me relancer un défi », confie Daniel. « En plus, avec le report, j’ai eu deux mois de préparation en plus. Je ne pouvais pas rêver meilleures conditions ».
De fait, avant le grand départ, tous les témoins étaient au vert : « A l’entraînement, j’avais retrouvé les sensations d’il y a 30 ans. Pareil lors des quatre jours de l’épreuve, ce qui m’a permis de m’aligner libéré et de prendre un maximum de plaisir. J’ai aussi veillé à bien gérer mes efforts : conscient qu’il fallait relancer la « machine » le lendemain, je suis toujours resté un peu en dedans. Avec une mini-équipe d’encadrement aux petits soins et polyvalente, avec aussi pas mal de supporters sur la route pour m’accompagner, j’ai fini à du 10km/h pour rejoindre Kaysersberg dans un état de fraîcheur assez remarquable ».
SAUVER PARIS-ALSACE !
Daniel a bouclé la Nocéenne derrière trois concurrents plus jeunes d’une trentaine d’années. « Je suis toujours aussi motivé qu’à mes débuts. Par contre, je dois accepter des paramètres physiques qui ont forcément changé avec le temps : si j’ai perdu en vitesse, le niveau d’endurance reste élevé ». Ceci dit, son objectif premier n’avait pas trait au classement final. « Je tenais avant tout à contribuer au sauvetage de Paris-Alsace, un monument et un pilier de l’athlétisme en France depuis 1926. Il faut savoir que si l’édition 2021 avait été annulée, le sponsor principal se retirait, tout simplement. Les organisateurs ne cachaient donc pas leur soulagement, d’autant que la version revue de l’épreuve a séduit pas mal de monde. Ils ont d’ailleurs annoncé la tenue de la Mythique, 430 kilomètres, en 2022, ainsi que d’autres alternatives ».
Pour le Lensois, le rendez-vous est déjà pris. « Oui, si les conditions le permettent. Une chose est sûre, la nouvelle formule reste vraiment dans mes cordes. Je ne peux plus concevoir de passer des nuits à marcher. Pour moi, mais aussi pour mon entourage. Je l’ai fait, j’ai donné, et sans le moindre regret. Mais il y a un temps pour tout… » En fait, il se lancera deux challenges en 2022 : la Nocéenne et le championnat de Belgique des 100 kilomètres à Wadelincourt. « Rien de tel que deux « carottes » pareilles pour me booster, me pousser à rester dans le circuit sans pression, mais toujours avec le sourire. Encore de beaux jours en perspective ».
DES ASSIDUS À VERTIGO
Depuis qu’il est rentré du Grand Est, le marcheur n’a pas arrêté de s’entraîner. « Ce week-end, je vais me mettre au service de Serge Georgelin, qui va viser le titre de champion de France aux 28 Heures de Roubaix. Je garde donc le rythme, à raison de 100 bornes par semaine ». Sans oublier les séances sous la bannière du team Vertigo. « Je peux compter sur 41 assidus, dont 70 % de femmes qui ont, à raison, décidé de prendre du temps pour elles », termine le coach. « Tous progressent bien en prenant du plaisir, certains atteignant même les 8 km/h ». Partager sa passion, afin que la discipline attire de nouveaux adeptes et reste à l’affiche, fait aussi partie des priorités de Daniel Vandendaul.
F.MI.